Mais quel est donc ce « Cloud » qui nous est servi à toutes les sauces ?
Certains vous diront c’est un nouveau nom pour l’Internet, d’autres vous diront que ce n’est pas que ça, c’est Internet comme support de services. Wikipedia vous donnera de bonnes définitions. Mais ce qui est important, ce n’est pas de comprendre sa définition mais de comprendre son usage.
A quoi ça sert le Cloud (et pas le Glaude mamy…) ?
Le Cloud c’est la fin des bas de laine sous les matelas de nos grand-mères.
En 15 ans d’évolution de la micro-informatique, je fais ces deux constats :
- Nos mails, documents, photos, musiques et autres souvenirs numériques, bien au chaud sur le disque dur de nos ordinateurs ne sont pas vraiment en sécurité. Un disque dur ça crash, une sauvegarde sur un cd gravé il y a 8 ans est aujourd’hui illisible.
- Il n’y a plus un unique ordinateur à la maison, les usages sont désormais éclatés sur plusieurs périphériques. Nous passons du netbook au téléphone portable, à la console de jeux, à la tablette, à la TV, tous connectés à internet sans vraiment pouvoir accéder à la totalité de sa vie numérique depuis tous ces objets. Le partage (a minima pour nous même finalement) est un cauchemar.
On a donc aujourd’hui de nouveaux besoins d’accès et de fiabilité sur nos données.
Tout comme notre argent à la banque, il est temps de confier ce qui nous est de valeur à des spécialistes (car leurs systèmes sont plus fiables que les notres individuellement) et sur Internet, « dans le nuage » (car c’est le point commun de tous nos nouveaux objets électroniques : ils communiquent tous avec le web).
Ne vous méprenez pas, toujours comme la banque, il y a un coût. Qui ne s’est jamais fait la réflexion que le montant annuel des frais bancaires était souvent supérieur aux gains annuels d’un livret A bien rempli ? Du coté du Cloud c’est idem mais vous aurez deux options :
- Soit vous payez un abonnement pour avoir le service : du stockage de photos, de l’hébergement de documents, c’est d’ailleurs souvent la version « pro » d’un service gratuit mais limité dans son usage.
- Soit vous ne payez pas (en argent) mais vous renoncez à une partie de votre vie privée : c’est le cas d’un Facebook, qui en retour de la gratuité de ses services, utilisera vos données pour vous placer des contenus publicitaires ciblés.
Là encore toujours rien de nouveau. Je prends pour exemple les crédits sans frais que l’on peut contracter pour payer en 3 ou 5 fois : en contre partie, votre vie privée est injectée dans un fichier client qui connait vos revenus, votre situation familiale et c’est le début du harcèlement publicitaire et des offres de crédit à xx% hyper ciblés.
Le concept de Cloud n’est-il pas vieux comme la banque ? La mise en commun de nos données pour les confier à un opérateur qui en assurera la mise à disposition. Cet usage, vous pourrez du coup l’exercer partout dans le monde depuis n’importe quel périphérique connecté à Internet.
Personnellement, je préfère confier mes données à ces experts mais par contre prendre le temps d’apprendre à utiliser leurs outils, lire leurs conditions d’utilisation pour ne céder qu’une partie raisonnable de ma vie privée (en contrepartie de la gratuité de leurs services).
Alors la fin du tout gratuit sur Internet ?
Bah oui, et depuis longtemps : on ne vit pas au pays des bisounours ! Regardez comment Wikipedia galère pour maintenir son système que tout le monde utilise mais que personne ne souhaite entretenir (dons).
3 réponses à “Cloudwashing : le Cloud qui fait des nuages plus blancs que blanc !”
Un livret A bien rempli peut vous rapporter avec le taux actuel jusqu’à 267€ alors que les frais bancaires excèdent rarement les 120€ annuels en France.
@Livret A : je ne m’attendais pas à un commentaire au sujet du livret A, votre veille sur Internet est d’excellente qualité !
J’ai en effet constaté ce rendement mais mes frais bancaires sont supérieurs. Je fais a priori partie d’une catégorie que les banques aiment particulièrement saigner :
« En moyenne, un petit consommateur dépense 64,14 euros par an, un couple actif 141,30 euros et un couple boursicoteur 606,23 euros. »
source : http://www.cbanque.com/actu/14738/frais-bancaires-2010-une-baisse-reelle-mais-inegale-selon-enquete-clcv-mvva
Concernant le rendement du Livret A, je préfère regarder son vrai rendement c’est a dire le rendement en % net d’inflation. En 2010, il n’a pas rapporté grand chose (autour de 0,25%).
Mais je ne critique pas le livret A, je ne vois pas le livret A comme un bon placement mais comme un placement solidaire. Je critique par contre les banques qui ont automatisé un maximum de traitements mais continuent à facturer leurs services aussi chers.
De plus, celui qui appelle son banquier tous les ans pour râler obtiendra une ristourne sur sa cotisation de carte, idem pour les assurances d’ailleurs alors que le fidèle toutou qui ne dit rien voit sa facture augmenter tous les ans.
Merci de lire mon Blog et Bonnes fêtes !
J’apprécie fortement votre approche puisque vous prenez en compte le taux d’inflation ce qui n’est pas toujours évident et parfois c’est même un concept « compliqué » à faire comprendre !
De plus, votre approche concernant le Livret A est à mon sens celle qu’il faut avoir puisque son objectif n’est pas de réaliser un investissement à proprement parlé mais permet de mettre de l’argent de côté sans en perdre de valeur.
En tout cas, je suis heureux d’avoir découvert votre blog. Bonnes fêtes également et à bientôt.
Elyes